
Pour les 5 années à venir nous souhaitons une autre politique au niveau de l’Etat.
– Une autre façon de gouverner : plus d’écoute des gens et plus d’empathie avec leurs difficultés, avec la volonté sincère de défendre et de faire progresser les services publics ainsi que notre modèle social. Les mois écoulés ont démontré non seulement à quel point il était indispensable –quoique malmené– mais qu’il était aussi la condition de notre résilience, notamment de notre économie. La justice sociale doit être au fondement de chaque politique. Comment peut-elle s’appliquer avec une mesure aussi inégalitaire qu’un âge de retraite porté à 64 ou 65 ans, indifféremment des situations et des parcours individuels ? La lutte contre l’évasion fiscale est le corollaire indispensable de cette quête de justice.
– Un autre rapport au territoire : la confiance dans la capacité des acteur·rices locaux et des acteur·rices de la société (associations, syndicats …) à trouver, à construire et à réaliser les solutions aux défis de notre époque, en redonnant aussi aux collectivités locales les moyens d’agir. L’implication des citoyen·nes, les libertés publiques, la transparence dans l’action publique… sont les ferments d’une démocratie revivifiée.
– Un autre engagement pour le climat et la biodiversité, ou plutôt, un engagement « enfin ! », réel et déterminé : organiser la transition de nos organisations – déplacements, énergie, agriculture et alimentation, construction … – vers des modèles « décarbonnés », plus attentifs au vivant, moins prédateurs et destructeurs pour notre milieu.
Nous souhaitons que les élections législatives ouvrent la voie à ces politiques et nous appelons avec insistance les partis « de progrès », de la gauche et de l’écologie, à travailler ensemble pour offrir aux citoyen·nes la possibilité de cette alternative.
Mais nous souhaitons d’abord rappeler que la première condition de ces politiques, c’est le « vivre ensemble », c’est l’accueil et la considération de chacun·e pour ce qu’elle·il est, avec le désir de reconnaître et d’accompagner ses talents. Dans notre monde ouvert, le repli et la fermeture envers l’autre est impossible, c’est nier la réalité des situations et des maux de notre planète et c’est s’éloigner des solutions. C’est créer de l’injustice et de la souffrance. C’est générer la violence et la destruction. Ce serait la conséquence de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national de Martine Le Pen.
C’est pourquoi, le 24 avril, nous voterons résolument contre Marine Le Pen en utilisant le bulletin Emmanuel Macron et nous appelons chacun·e à faire de même, sans hésitation.
Ce n’est pas un blanc-seing : notre engagement pour le progrès social et l’écologie demeure intact. C’est un acte de responsabilité. Attention à la banalisation du vote Rassemblement national. C’est un poison pour notre démocratie et pour notre communauté humaine. Que ce soit la troisième fois que cette configuration de 2nd tour de l’élection présidentielle se présente n’enlève rien à son caractère exceptionnel et insupportable, au contraire ! Il faut se mobiliser le 24 avril et aller voter, comme il faut se mobiliser à chaque fois que c’est nécessaire pour faire reculer l’exclusion, l’ostracisme, le racisme, l’antisémitisme, la stigmatisation ethnique et religieuse ainsi que toutes les discriminations.
Les Ateliers Citoyens d’Arcueil
Le 13 avril 2022