Le 5 avril 2019, les Ateliers Citoyens ont réfléchi à toutes les formes d’exclusion, en s’appuyant sur une série de témoignages réels recueillis à Arcueil dans les semaines précédentes.
Près de quarante entretiens avec des Arcueillais.es avaient été réalisés par les membres des Ateliers Citoyens, témoignant de différentes formes d’exclusion : étrangers, personnes ayant vécu dans la rue, jeunes en recherche d’emploi, séniors confrontés à des démarches administratives dématérialisées, parent solo en difficulté pour subvenir aux besoins de base de leurs enfants… Cinq d’entre eux ont été présentés en début de séance. Parfois plutôt favorables à l’action municipale dans le domaine, parfois plutôt critiques, souvent émouvants, ils ont été livrés en l’état. Pour préserver l’anonymat des personnes, ils ont été diffusés sous forme audio uniquement.
Sur cette base, les participant.e.s se sont réunis en quatre groupes, correspondant aux quatre thématiques identifiées lors des entretiens. Chaque groupe a formulé une série de propositions. Lors du débat suivant la restitution, de nouveaux témoignages ont été exprimés spontanément.
Comme souvent dans les Ateliers Citoyens, des convergences sont apparues entre les groupes : le nécessaire investissement de groupes de citoyen.ne.s dans la lutte contre les exclusions, dans un contexte de réduction budgétaire pour les mairies, les collectifs de quartiers étant pressentis pour prendre part à ce dispositif. L’idée d’une « aide aux aidants » permettant d’accompagner ces non-professionnels pouvant également y être associée ; la nécessité d’aller à la rencontre des gens dans les différents quartiers, avec des accueils basés sur la convivialité. La situation des jeunes n’ayant pas un réseau suffisant pour entrer dans le monde du travail, celle des séniors ou des personnes en précarité confrontés à l’administration électronique, celle des étrangers exclus par la langue, ont particulièrement attiré l’attention des participant.e.s.